Que puis-je faire en tant que parent?

Que puis-je faire en tant que parent?

Votre enfant vient tout juste de subir une commotion cérébrale et vous vous demandez ce que vous pourriez faire pour l’aider? Voici quelques petits conseils sur le rôle que vous pourriez jouer pour faciliter sa récupération.

1) Consulter un professionnel de la santé spécialisé

Le médecin est généralement le premier intervenant à prendre en charge une personne ayant subi une commotion cérébrale. Il est d’ailleurs le seul professionnel de la santé apte à établir un diagnostic de commotion.

Bien que certaines personnes refusent d’aller à l’urgence suite à un incident impliquant la tête, nous conseillons tout de même de consulter un médecin afin qu’il établisse bien le diagnostic de commotion cérébrale et qu’il élimine tout danger d’une blessure plus grave (ex. :œdème cérébral, hémorragie, fracture du crâne, etc.).

Par la suite, votre enfant pourra être suivi par un professionnel de la santé spécialisé dans la prise en charge des commotions cérébrales, comme un kinésiologue, physiothérapeute, thérapeute sportif ou neuropsychologue. Ceux-ci seront en mesure d’établir un plan personnalisé pour permettre à votre enfant de récupérer le plus rapidement possible et d’entamer le processus de retour à l’école et/ou au jeu.

2) Surveillance

Dès l’instant où on soupçonne une commotion cérébrale chez notre enfant, il est primordial de surveiller son état de santé durant les 48 à 72 heures suivant l’incident. En effet, puisque les symptômes peuvent parfois prendre du temps à apparaître, il faut demeurer vigilant et être attentif aux signaux d’alerte. Pour les connaître, consultez notre blogue:  Quand est-il nécessaire d’aller à l’urgence après une commotion cérébrale

La surveillance parentale consiste également à épauler l’enfant durant l’étape du repos et du retour progressif aux activités cognitives et physiques. Puisque cette phase est généralement difficile pour les enfants (et même pour les adultes!), il est important de s’assurer qu’ils ne fassent pas les activités proscrites de cette étape de repos. Encore une fois, pour en apprendre davantage sur le repos complet, lisez notre article: Pourquoi le repos complet après une commotion cérébrale

3) Aider la gestion les activités à la maison

Selon les recommandations du professionnel de la santé, votre enfant pourra reprendre graduellement sa routine quotidienne à la maison. Il pourra alors recommencer progressivement les activités cognitives établies par le professionnel de la santé. Toutefois, durant cette étape, certaines activités ne sont pas encore recommandées, dont l’exposition prolongée aux écrans, de longues périodes de travail cognitif et l’activité physique d’intensité élevée. Le rôle du parent sera donc d’encadrer l’enfant dans la réalisation des tâches prescrites dans son plan personnalisé de récupération.

4) Communication avec l’école et/ou l’équipe sportive

Bien que le professionnel de la santé spécialisé dans la gestion des commotions cérébrales peut généralement communiquer ses recommandations aux différents intervenants du milieu scolaire et sportif, le parent doit s’assurer que les professeurs, les entraîneurs et la direction de l’école soient au courant des accommodements requis pour son enfant. Ses accommodements peuvent notamment comprendre l’intégration de pauses durant les cours, l’exemption d’examens ou de cours d’éducation physique et de musique. Ainsi, l’enfant n’aura pas à expliquer sa situation à chaque enseignant ou intervenant, évitera les malentendus et facilitera la reprise graduelle de ses activités scolaires et sportives.

5) Soutien, compréhension et patience

La récupération suite à une commotion cérébrale peut parfois être longue et complexe. Maux de tête, étourdissements, nausées, anxiété et irritabilité font entre autres partie de la constellation de symptômes de cette blessure. De plus, la privation de la routine quotidienne habituelle et l’incapacité à faire certaines activités comme avant peuvent être vécues difficilement par l’enfant. Le soutien de l’entourage est donc essentiel pour lui permettre de se remettre complètement de sa commotion cérébrale.

 

 

Références :

Ellemberg, D. (2013). Les commotions cérébrales dans le sport : une épidémie silencieuse. Montréal, Québec : Les Éditions Québec-Livres.

Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. (2019). Protocole de gestion des commotions cérébrales pour le milieu de l’éducation et dans le cadre d’activités récréatives et sportives, 2e édition. Repéré à http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/SLS/promotion_securite/16-00460_Protocole_de_gestion_des_commotions_cerebrales_FR_1.pdf