Un sportif qui retourne au jeu avant d’être complètement remis de sa commotion est trois à cinq fois plus à risque de subir une autre commotion cérébrale. Si une nouvelle commotion a lieu alors que le cerveau n’est pas entièrement remis de la précédente, les séquelles peuvent être encore plus importantes, la récupération plus longue et, dans de rares cas, les conséquences peuvent être catastrophiques. Bien qu’une seule commotion cérébrale puisse provoquer des changements permanents au cerveau, les conséquences connues peuvent être minimisées s’il y a une prise en charge adéquate et que la réintégration progressive des activités est complétée de façon optimale (basée sur les données scientifiques). Par contre, les coups à répétition à la tête ont un effet cumulatif. Chaque impact à la tête crée un risque potentiel de blessure (commotion cérébrale ou dysfonction chronique) et, règle générale basée sur plusieurs recherches, l’accumulation de trois commotions ou plus augmente le risque d’avoir des séquelles permanentes affectant de façon significative le fonctionnement du cerveau.
Plusieurs études ont révélé un lien direct entre le nombre d’impacts à la tête subis et les conséquences cliniques. C’est sur ce point que les athlètes se distinguent des autres personnes. De nombreux athlètes participant à des sports de collision et de contact peuvent cumuler plusieurs commotions cérébrales et des centaines d’impacts « sous-commotionnels » sur des dizaines d’années (la durée de leur carrière sportive). Le risque de développer des symptômes chroniques (syndrome post-commotionnel) et/ou une maladie neurodégénérative augmente lorsqu’une personne s’expose à un environnement avec des impacts répétitifs à la tête sur une période prolongée.