Syndrome post-commotionnel

Normalement, les personnes ayant subi une commotion cérébrale n’auront plus de symptômes environ 14 jours après l’incident. Par contre, jusqu’à 30 % d’entre eux auront des symptômes qui persisteront au-delà de cette période de récupération. Ces personnes sont à risque de développer un syndrome post-commotionnel, c’est-à-dire qu’il se peut que leurs symptômes se chronicisent et perdurent plusieurs mois, voire quelques années.

Les sportifs présentant un syndrome post-commotionnel ont souvent accumulé un certain nombre de chocs à la tête, et généralement sur une courte période de temps. De plus, des études faisant appel à l’évaluation en neuropsychologie révèlent que les athlètes rapportant avoir été victimes de commotions multiples ont des déficits persistants de mémoire et des fonctions exécutives.

Selon Polinder et al. (2018), le syndrome post-commotionnel se présente sous la forme de symptômes cognitifs, physiques et émotifs qui persistent pour une période d’au moins six semaines.

Les déficits cognitfs et les symptômes du syndrome post-commotionnel

Déficits cognitifs :

  • trouble de mémoire
  • trouble d’attention
  • trouble d’organisation et de gestion

Symptômes :

  • fatigue
  • baisse d’énergie
  • maux de tête
  • étourdissements
  • confusion
  • difficulté de concentration
  • sentiment d’être au ralenti ou dans le brouillard
  • sensibilité aux bruits ou aux sons
  • irritabilité
  • sautes d’humeur
  • dépression
  • anxiété
  • troubles de sommeil

Plusieurs recherches démontrent que les déficits mesurés à l’aide de l’évaluation neuropsychologique ainsi que les symptômes rapportés par les athlètes s’expliquent par les bouleversements suivants au cerveau :

  • perturbation neuroélectrique
  • dérégulation du système nerveux autonome
  • déséquilibre de l’oxygénation cérébrale
  • inflammation chronique neuronale

Traitement de la commotion cérébrale et du syndrome post-commotionnel

Jusqu’à tout récemment, peu d’interventions se sont révélé d’une grande efficacité dans le traitement des personnes aux prises avec un syndrome post-commotionnel. Cependant, au cours des quinze dernières années, des études ont mis en évidence l’efficacité de la réadaptation avec l’intégration progressive des activités, entre autres, l’activité physique (l’exercice cardiovasculaire sous-maximal et progressif). L’exercice physique à des fins thérapeutiques peut diminuer significativement les symptômes post-commotionnels chez des enfants ainsi que des adultes athlètes ou non-athlètes ayant subi une commotion cérébrale ou un traumatisme crânien plus grave.

Cette intervention est efficace, car elle permet entre autres d’améliorer le débit sanguin cérébral, d’augmenter l’oxygénation du cerveau et de rééquilibrer le fonctionnement du système nerveux central. Afin d’être efficace, le programme de réadaptation doit être étroitement encadré par un professionnel de la santé ayant une expertise dans les sciences de l’activité physique et des commotions cérébrales.