Conseils aux entraîneurs : 4 étapes à suivre en cas de commotion cérébrale

Conseils aux entraîneurs : 4 étapes à suivre en cas de commotion cérébrale

Imaginez la situation suivante : L’attaquant étoile de votre équipe de soccer se cogne la tête en tombant au sol. En se relevant, il semble un peu étourdi et vous soupçonnez qu’il ait subi une commotion cérébrale. En tant qu’entraîneur, une telle situation vous est peut-être déjà arrivée. Dans l’énervement du moment, vous vous demandez peut-être quoi faire. Voici donc 4 étapes à suivre lorsque vous soupçonnez une commotion cérébrale chez un athlète.

1. Retirer l’athlète du jeu

Dans le doute, retirez l’athlète du jeu ! Si vous vous posez la question, c’est sans doute que l’impact subi par votre athlète est assez important pour avoir possiblement causé une commotion cérébrale. Il est important de se rappeler qu’une commotion peut être causée par un impact direct à la tête (ex : un coup de coude à la tête au soccer, se cogner la tête en tombant sur la glace, etc.), mais aussi par un impact indirect. Par exemple, un joueur pourrait se faire pousser dans le dos et tomber à plat ventre sur le terrain. La chute pourrait entraîner un mouvement rapide de la tête, ce qui pourrait causer une commotion cérébrale.

2. Prendre en note les symptômes et observer les signes

Une fois l’athlète retiré du jeu, amenez-le dans un lieu tranquille et assurez-vous qu’il ne reste pas seul.

Voici le lien pour accéder à l’Outil de reconnaissance des commotions cérébrales (« Pour faciliter le dépistage des commotions cérébrales chez les enfants, les adolescents et les adultes »):

https://cattonline.com/wp-content/uploads/2019/09/RecognitionTool5-FR1.pdf

 

Vous pourrez aussi noter les circonstances de l’événement. Cela pourra être utilisé pour faire le suivi auprès de l’athlète. Rappelez-vous que les symptômes d’une commotion cérébrale peuvent apparaître jusqu’à 72 heures après l’impact. Si votre athlète ne rapporte aucun symptôme immédiatement après l’impact, il pourrait tout de même avoir subi une commotion cérébrale.

3. RÉFÉRER L’ATHLÈTE À UN PROFESSIONNEL DE LA SANTÉ ET SUGGÉRER UN REPOS INITIAL

Si l’athlète ne présente pas de signes ou symptômes d’alarme (dans ce cas, il devrait se rendre immédiatement à l’urgence), une période de repos de 48 heures est recommandée (avec supervision d’un parent ou proche). Par la suite, il est recommandé que l’athlète soit évalué par un professionnel de la santé ayant une expertise dans l’évaluation et la gestion des commotions cérébrales. Ce professionnel pourra déterminer les prochaines étapes optimales dans le retour aux activités de l’athlète et identifier les facteurs pouvant contribuer à des symptômes persistants.

Voici les signes et symptômes d’alarme nécessiteraient un appel immédiat au 9-1-1 (ambulance). (NB : en cas de doute, se rendre immédiatement à l’urgence) :

 

  • Vomissements
  • Crise épileptique ou convulsions
  • Affaiblissement généralisé
  • Perte de conscience
  • Détérioration de l’état de conscience
  • Mal de tête sévère ou qui s’aggrave
  • Confusion, désorientation et irritabilité (agitation ou agressivité croissante)
  • Vision double
  • Trouble de coordination
  • Difficulté à reconnaître les personnes et/ou les lieux
  • Pupilles inégales
  • Douleur au cou
  • Graves problèmes d’équilibre
  • Somnolence excessive
  • Problème d’élocution
  • Faiblesse ou sensation de fourmillement ou de brûlement aux bras ou aux jambes
  • Changements inhabituels dans le comportement

 

4. Entamer le protocole de retour à l’apprentissage et au jeu

Le retour à l’apprentissage, suivi du retour au jeu, devrait être encadré par un professionnel qualifié. Celui-ci pourra guider l’athlète à travers les étapes du retour aux activités sportives.

Votre rôle en tant qu’entraîneur est de vous assurer que votre athlète ne reprenne pas ses activités sportives tant que celui-ci rapporte des symptômes et tant qu’il n’a pas fait un retour complet à l’école. Cela est essentiel afin de permettre à l’athlète de récupérer complètement de sa blessure et surtout de ne pas augmenter le risque qu’il subisse une autre commotion cérébrale.