Comment puis-je diminuer mes symptômes de commotion cérébrale?

Comment puis-je diminuer mes symptômes de commotion cérébrale?

À l’Institut des commotions cérébrales, nous recevons fréquemment des personnes aux prises avec des symptômes persistants suite à une commotion cérébrale. La majorité d’entre elles souffre entre autres de maux de tête, d’étourdissements, de sensibilité à la lumière et aux bruits qui perdurent depuis des semaines, des mois, ou même des années. Toutefois, en changeant quelques habitudes de vie ou en ciblant certaines interventions ou traitements, une diminution considérable des symptômes peut être remarquée.

Voici donc quelques conseils que vous pourrez suivre si vous êtes encore affecté par les symptômes d’une commotion cérébrale.

 

1 – Effectuer un repos complet

Après avoir fait une commotion cérébrale, il est recommandé d’effectuer une période de repos afin de diminuer les symptômes.  Le repos est essentiel afin de permettre au cerveau de se reposer et de se remettre de la crise énergétique engendrée par la commotion cérébrale. Néanmoins, il n’est pas conseillé de prolonger trop longtemps le repos, car cela pourrait rendre les symptômes chroniques.

Pour ceux qui ont toujours des symptômes persistants, sachez qu’il n’est  jamais trop tard pour effectuer un repos complet. Même s’il est plus efficace de le faire tout de suite après la commotion, vous pourrez quand même bénéficier des bienfaits de ce repos.

Pour plus d’informations sur le repos complet, consultez le lien suivant : https://institutcommotions.com/pourquoi-le-repos-complet-apres-une-commotion-cerebrale/

 

2 – Consulter rapidement un professionnel de la santé spécialisé

Bien que les conseils présentés dans cet article pourraient vous aider à diminuer vos symptômes, une prise en charge avec un professionnel de la santé spécialisé pourra être adaptée à vos besoins. Puisque chaque personne présente des symptômes différents suite à une commotion cérébrale, il est important d’individualiser le suivi. De plus, une prise en charge rapide diminuera le risque de prolonger votre récupération et, par conséquent, de rendre vos symptômes chroniques.

 

3 – Identifier les facteurs aggravant les symptômes

Saviez-vous que certains de vos symptômes pourraient être considérablement diminués si vous changiez quelques-unes de vos habitudes de vie? L’exposition fréquente aux écrans, la conduite automobile, le travail cognitif excessif, l’activité physique trop intense, la lecture, les environnements populeux et bruyants peuvent être des facteurs aggravant les symptômes chez certaines personnes.

À l’Institut des commotions cérébrales, notre équipe est en
mesure de vous aider à identifier les facteurs aggravants de
votre condition.

 

4 – Consulter différents professionnels de la santé selon la nature des symptômes

Les symptômes peuvent généralement être classés selon différentes catégories. En effet, il est possible de retrouver des symptômes de type physique, cognitif, émotif/psychologique, visuel, vestibulaire et cervical.

Par exemple, les étourdissements et les nausées ressentis après une commotion cérébrale peuvent être causés par un trouble au niveau vestibulaire. Dans ce cas, il est donc recommandé de consulter un physiothérapeute avec une expertise en réadaptation vestibulaire. Par ailleurs, il est maintenant bien reconnu qu’une commotion cérébrale peut avoir un effet psychologique négatif sur un individu. Ce dernier peut se sentir davantage anxieux, stressé, triste ou en colère. L’intervention d’un psychologue pourra alors être bénéfique.

Bref, selon les résultats de l’évaluation initiale en clinique, nos thérapeutes pourront vous référer au professionnel de la santé approprié.

 

5 – Reprendre graduellement sa routine quotidienne

Comme mentionné précédemment, le repos suite à une commotion cérébrale est bénéfique, tant qu’il n’est pas prolongé. Après ce repos, il est recommandé de reprendre progressivement les activités de la vie quotidienne. Bien entendu, si vous aviez l’habitude de travailler 50 heures par semaine, vous ne pourrez réintégrer immédiatement cette routine. Il est alors conseillé de faire des activités cognitives d’intensité légère à modérée. Par exemple, vous pourriez effectuer de la lecture légère, des casse-tête, de la peinture, des mots-cachés, etc. Par la suite, vous pourrez augmenter la durée et l’intensité de vos activités pour rendre votre routine habituelle plus facile.

 

6- Faire des «blocs» de travail plutôt que du travail en continu

Lorsque vous êtes aux prises avec des symptômes persistants, il est important de fragmenter ses efforts en «blocs». Afin de conserver votre énergie et de ne pas augmenter vos symptômes, faites des périodes d’activités de 5, 15, 30 ou 45 minutes entrecoupées de pause, selon votre état. Rappelez-vous qu’à chaque fois que vos symptômes augmentent de façon significative, le risque de prolonger votre récupération s’accroît également.

Le graphique ci-dessus illustre bien le principe des activités en «blocs». Au cours d’une journée, l’accumulation des blocs d’activités ne devraient pas atteindre le point où l’intensité est trop élevée et déclenche l’augmentation de vos symptômes (seuil symptomatique). Ainsi, vous pourrez fonctionner de façon plus normale et faire davantage d’activités sans déclencher vos symptômes.

 

Bien que l’application de ces conseils peut aider à diminuer les symptômes d’une commotion cérébrale, cela ne garantit pas leur disparition totale. Toutefois, si vous avez toujours des symptômes persistants, l’équipe de l’Institut des commotions cérébrales sera en mesure de vous donner des conseils individualisés et de vous orienter vers les interventions appropriées selon votre état.

 

Vous pouvez communiquer avec nous à la page suivante : https://institutcommotions.com/contact/

 

Référence :

Ellemberg, D. (2013). Les commotions cérébrales dans le sport : une épidémie silencieuse. Montréal, Québec : Les Éditions Québec-Livres.